Nous nous sentons bien empêchés, limités par les mesures gouvernementales. Confinés, empêchés et frustrés de ne pouvoir exercer toute notre liberté de rencontres, de déplacements, d’entreprendre …
Cette situation d’empêchement créée par l’extérieur, peut nous amener à nous questionner sur nos propres limitations à être dans notre authenticité, à agir dans la conscience de ce qui nous est essentiel.
Avoir conscience de la façon dont nous nous empêchons d’être et d’agir avec liberté dans nos choix, notre communication, de nous aventurer dans le nouveau, l’incertain, permet la transformation.
Empêchés, inhibés nous nous rétrécissons, nous nous faisons petits. Ainsi nous nous construisons une vision limitée de nous même et c’est cette vision limitée que nous offrons au monde. Dans cette restriction, nous sommes empêchés dans notre agir. Car agir est la mobilisation et l’affirmation de son être en acte.
Nous sommes dans l’inhibition de peur d’accéder à notre propre puissance. Puissance en tant que pouvoir en soi, dans notre capacité à faire vivre tout ce qui nous constitue et fait notre unicité. Oser la joie d’être pleinement soi dans un rapport de simplicité, d’humilité et de générosité envers l’autre.
Nos empêchements se traduisent par des comportements de fuite :
· - Multitudes d’activités dans un rapport superficiel à soi et à autrui,
· - Fuite en soi pour se cacher au fond de sa caverne intérieure
· - Procrastination
· - Auto-sabotage
· - Non-dits
· - Évitements
· - Masques relationnels
· - Non écoute de ses besoins, des ressentis
Nous devenons ainsi un être en survie et non un être plein et entier, apaisé.
Fuir ou se fuir, c’est s’abandonner et s’accoutumer à la posture de victime. C’est se soumettre au pouvoir se son juge intérieur et à la peur de l’Autre (qui prendra diverses formes selon chacun).
Si ces réponses comportementales peuvent donner un sentiment de sécurité, de protection et amener des avantages à court terme. Sur le long terme cela peut devenir une véritable prison.
Guérir les blessures, apprivoiser ses peurs. S’émanciper de nos croyances limitantes, des habitudes comportementales, des étiquettes pour lesquelles nous avions donné notre accord.
Prendre conscience chaque jour de sa façon d’agir pour petit à petit s’en libérer. Mettre fin au récit de soi qui ancre la posture « du petit », « du non-suffisant », « du pas à la hauteur », « du pas chanceux », « du mal aimé » etc…
Cheminer vers un agir conscient, en tant que sujet affirmé, ayant son libre arbitre et reprenant possession de lui-même. Revenir à l’amour de soi inconditionnel, à la joie d’être. Cheminer vers plus de paix en soi et ainsi avec le monde qui nous entoure.
Être pleinement vivant et autonome, c’est, me semble-t-il, le seul engagement essentiel.
Avec vous, je vis cet engagement.